24 octobre 2009

Un Astro Cancer s'il vous plaît, et un paquet de Lucky.


Il est temps pour La Frange d’aborder un problème central dans notre vie d’adolescents post-pubères. Il est temps pour la Frange de réhabiliter un genre littéraire, artistique, et cinématographique particulièrement sous-estimé, dévalorisé, même, plus encore que les cartes Pokémons ou les mangas dont ils constituent pourtant une sous catégorie dénommée Hentai. Le porno a acquis, dans les années 60 une dimension non négligeable, repoussant les limites, déjà considérées comme choquantes? de l’érotisme ayant pour point d’orgue Angélique Marquise des Anges ou les films à l’esthétique XVIIIe siècle ou Californienne de RTL9 le vendredi soir marqués par un carré rose. 

Il a trouvé une résonnance particulière avec l’émergence d’une culture underground participant de sa valorisation dans les annés 60. Le Velvet Underground tire ainsi son nom d’un livre érotique/complètement porno, les revues provocantes se développent, j’ai perdu le nom d’une fameuse faisant ainsi collaborer pour ses couvertures psychédéliques des artistes d’avant-garde, Barbarella choque en France, et Metal Hurlant, L’Echo des Savanes ou Fluide Glacial francisent le genre, et aujourd’hui, on trouve encore sur Brain Magazine un Top 5 Sexe, et Soderbergh sort, en 2009, Girlfriend Experience avec pour Guest Star Sasha Grey, qualifiée par beaucoup de plus grande porn star actuelle, notamment pour avoir crié à Rocco Siffredi, lors de son premier tournage, celui d’un gang bang, « Frappe moi le ventre avec ta bite ».

La première réflexion qui vient en évoquant le porno est celle des pédopsychiatres qui ruent dans les brancards sur un plateau de « C’est Quoi L’Amour » pour réhabiliter la tendresse et la métrosexualité, avec comme contre exemple édifiant celui du viol d’une jeune fille dans les chiottes du RER : un 06 pour 5 à 7 à 8h devient la norme, les plans culs quittent les beaux hôtels pour les bouges crasseux, et se cacheraient même sous les burkas. Il est évident qu’entre avant où pour se salir les mains il fallait graisser des pattes pour se procurer un Playboy comme dans le Petit Spirou et aujourd’hui où Youporn fournit tous les ados qui cliquent sur Enter, il y a un monde, mais, pour autant que je m’en souvienne, il y a toujours une progression dans l’appréhension du porno. On commence par les vidéos sexys de Dailymotion et Youtube sur lequel on s’inscrit pour voir des Lesbiennes se rouler des pelles, en étant passé entre temps par les Skyblogs exhibant des photos de string. Ensuite, Google vient à notre rescousse, et taper Minou permet d’éviter la censure parentale. On découvre des sites offrant des captures d’écran de vidéos où une « beurette vierge se fait défoncer la chatte puis l’anus et kiffe ça, surtout quand le plombier appelle son pote pour lui ramoner la gorge et terminer par une belle éjac faciale ».

Et c’est la découverte de Youporn et Redtube qui acquièrent leurs lettres de noblesses bobos quand Les Inrocks les citent en référence pour aller consulter les preuves de la révolution féministe opérée par la suscitée Sasha Grey qui assimile l’homme à la machine qui la prennent tous deux allègrement, sans se préoccuper particulièrement de son plaisir et de ses adorables cris simulés de chatons d’une portée surnuméraire que l’on enverrait contre un mur à coups de bottes Aigle en caoutchouc. 

Le porno serait inoffensif si son impact réel se limitait à la pourriture du langage qu’il a opéré. Il est difficile d’ignorer ceci, tant les « Nique ta mère », « Va te faire enculer », « Je l’ai baisé cet enculé », « Je vais lui faire les fesses », « Suce ma queue », « il va prendre trop cher », « Sac à foutre », « Accident d’IVG », « Bâtard », « Fils de pute », fleurissent dans les cours de récréation de maternelle. Mais c’est un problème bien superficiel. Avant le porno, les hommes du XXe siècle vivant habillés, ils ignoraient surement que la taille de leurs queues pouvait présenter des différences. Placé devant ce fait dérangeant, ils développèrent des rites divers et variés : biscotte, concours de celui qui pisse le plus loin, de poils de torse ou pubiens, bras de fer ou encore renfort de créatine pour sudation exacerbée en salle de muscu, CRIT.

Placé dans cette perspective chronologique, on peut donc soutenir que l’esclavage fut une forme de vengeance visant à asservir les noirs en répression de leur avantage naturel apparent (la différence se compensant, selon certaines études, avec l’afflux sanguin dans le corps spongieux). En sus, connaissant les habitudes vestimentaires africaines, on peut supposer que le génocide rwandais ait résulté d’une certaine animosité résultant des différences anatomiques entre tribus : avoir le bras long plutôt que raccourci permettant sans conteste de s’adjuger plus facilement n’importe quel objet, et notamment les femmes, ceci aurait pu perturber l’équilibre démographique, obligeant à un rééquilibrage malthusien et pragmatique.

Au XXIe siècle, cette compétition virile s’illustre, par le biais d’une réaction en chaîne, à travers la mise en valeur d’un manque de confiance en soi et de sa virilité menant à l’élaboration de listes et à la comparaison des pratiques sexuelles conduisant à des révélations parfois honteuses, à une influence sur le choix des voitures, privilégiant l’achat de SUV ou autres 4x4 imposants, et souvent non disponibles en Diesel et à la consommation de carburant se situant entre le char Leclerc et l’Airbus A380.

Le porno, par un étonnant paradoxe des conséquences, a troué la couche d’ozone.