15 décembre 2010

Cavalcade

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Et je comprends que quelle que soit leur situation à chacun d'eux, tous regrettent (qu'ils l'aient une fois vécu ou non) ce temps où ils étaient dans l'oeil du cyclone amoureux, ce temps où ils s'en sont pris plein la gueule mais où ils n'ont jamais autant avancé en eux-mêmes. Tous pleurent ce moment où ils étaient sous les projecteurs de la production sentimentale, ce temps où ils étaient à la tête d'un empire industriel qui s'appelle l'amour. Tandis qu'aux derniers Love Awards je raflais tout. Devenu champion du monde de la passion ma ceinture est trop lourde, et si tout le monde m'envie, personne n'ose m'affronter. Tous regrettent ce moment où l'on est à la croisée de tous les regards, qu'on souffre ou qu'on sourie, on chiale trois fois par semaine que ce soit de tristesse ou de bonheur. Tous regrettent ce moment où ils ont vraiment vécu, où ils ont pour la seule fois de leur vie été plus que leur propre ombre. Tous regrettent ce moment dans lequel je nage pépère. Alors oui, je suis le plus heureux de tous. Tout le monde a l'histoire qu'il a, et je suis celui qu'ils envient tous. Et j'ai toujours imaginé ma position comme agréable, mais jamais je ne l'avais perçue comme idéale. Et parmi les gens que je fréquente, parmi tous ces scénarios sentimentaux, à tous les voir convoiter mon histoire, comme s'ils regrettaient les premières minutes de leur histoire pour ceux maqués depuis longtemps, comme s'ils regrettaient cet amour qu'ils ont attendu si longtemps qu'ils y ont renoncé pour les autres, j'apprivoise mon privilège.

"Cuz everybody dies but not eveybody lives" (Drake)

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai du mal à capter le personnage.

Anonyme a dit…

J'ai du mal à capter le sens de ton commentaire.

Claire a dit…

Après plusieurs lectures, j'adore.
En fait dès la première j'ai aimé, ce sont les suivantes qui m'ont fait adorer.