19 janvier 2011

Guy Lagache


C'est bien égal. Je peux me casser le cul en faisant des pieds et des mains en m'écorchant les genoux en rampant par terre à en perdre la tête, faire des déclarations, fermer ma gueule en regardant ta photo à gauche sur facebook en espérant que tu l'ouvres la première pour me dire autre chose que trois mots avant de tomber dans le silence, boire et fumer ou aller courir comme un dératé, de toute façon y'a rien à faire, il suffit de n'en avoir rien à foutre et de parler d'autres filles plus jolies que toi, ou plus proches, simplement, pour que tu rappliques. Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis, nan mais sérieusement, tu crois que j'ai le temps et l'âge pour ces conneries? De toute façon, c'est bien égal, je me serais lassé de toi quand je reviendrais et tu seras déjà partie. Bon débarras.


Contra Si Mismo c'est du même acabit que Sugar des Young Prisms, et ça permet de ne pas briller en société rapport que c'est pas vraiment le groupe le plus écouté sur last.fm. C'est psyché, acide, entêtant et fougueux et une sorte de cri du coeur bercé par un piano sous amphétamines. 5 minutes qui alternent, pour sauter dans le cliché à pieds joints et se rouler dedans avec délectation, le calme et la tempête, avec des voix noyées et des guitares plus ou moins claires.


Maintenant que les Smith Westerns ont eu du biff pour leur second album et un studio correct et qu'ils se sont débarassés du principal reproche stupide qui leur était adressé, à savoir cette saturation sonore, équivalent du cryptage du porno de C+ en musique, ils sont plutôt prêts à conquérir le monde. Je dis ça simplement parce que leurs morceaux ont un souffle épique, pas celui U2besque taillé pour les stades, mais un truc lyrique, sûrement celui de la jeunesse et du glam de Bolan et des types partis pour coucher tout le monde dans les 90's, Oasis en tête. Les guitares sont affûtées, acérées et cristallines, la voix d'Omori, pas toujours bien stable se marie à la perfection avec une mélodie urgente, toujours un peu garage, toujours psyché, mais maintenant gavée d'harmoniques. J'avais déjà parlé d'Imagine Pt 3., la nouvelle version est toujours aussi bien, j'aurais pu poster Weekend, "a song so drunk-- drunk on love, drunk on heavy petting, drunk on drink, or maybe just drunk on a combination of the above", comme on dit chez P4K. Mais bon, All Dye Young c'est un peu le morceau de bravoure d'un album bien parti pour me faire 20-11, une ballade sur la corde qui chancèle un peu avec des choeurs pour la remettre sur le droit chemin et un final apothéotique: "love is lovely when you are young". C'est beau d'être jeune quoi.

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