13 juin 2011

Voie lactée


Vous nous connaissez un peu, on est pas du genre à se rouler par terre pour dégoter des posts sponsorisés, ni trop du style à lâcher des communiqués de presse, machin-machin, on a toujours voulu faire un peu plus mieux/différent que les ¾ de l’internet mondial francophone qu’on conspue à langueur de journée.
Mais enfin, on est pas pour autant des enfoirés, et quand on est invités à un mariage, généralement on dégaine une petite carte de remerciements après coup, c’est poli, ça le fait bien, et puis mine de rien, c’est la moindre des choses. On a bien rigolé, bien bu, on a chopé une jolie fille avec une robe beaucoup trop courte pour être honnête et des yeux qui citaient malheureusement Virginie Despentes, des potes passaient des disques, y’avait tous les copains : bref, on s’est bien amusés.
Pour la faire courte, c’était hyper polygame comme mariage, les Creators project (Vice x Intel etc., on va pas tout refaire) à la Gaîté Lyrique la semaine dernière. Pour la faire simple, ça tirait un peu vers la partouze, on savait plus trop où donner de la tête, mais à deux on s’en est (à peu près) sortis.

Jeudi :
C’est vrai qu’on était agréablement surpris de se retrouver avec un bracelet gris et que du coup, on a pu être un peu pas cool avec ceux qui faisaient la queue, mais bon, désolé, c’est la V.I.P.
On avait pas de bac à bosser ni rien, donc on était là dès jeudi soir, et j’ai fait le tour des installations un (deuxième) verre à la main, pendant que j’attendais les jackpotesses 2011 Jantana et Hans. Y’avait des trucs chelous, et des trucs cools, et des trucs que j’ai pas trop compris. Y’avait les délires de Black Dice et la danse des mots de Cunningham, une installation avec, je crois, 72 néons qui s’appellait donc comme ça, 72. Le Life On Mars Revisited était bien éprouvant aussi, puisque ça consistait à altérer ledit tube, voire à le détruire, ce qui est assez paradoxal et douloureux, mais globalement, j’ai trouvé que ça donnait plutôt l’air intelligent de voir tous ces trucs un peu geekos. Bref les meufs sont arrivées et je suis allé me recroqueviller dans Monumenta.
De mon côté, je débarque avec le Hans (qui écrivait aussi ici donc c'était ambiance pot au feu familial) jusqu'à qu'on découvre les fameuses installations. Ainsi, on essaie de paraître intelligentes devant ceci, voire de lâcher des "brillant" à tout va devant les goutelettes d'Electronic shadow. On fait connaissance avec un bloggueur parfum (?) pour finalement rejoindre la grande salle où Glasser officie. Le spectateur se dandine mollement parce qu'il n'est pas encore de bonne augure de taper la macarena sur de l'electro, mais la performance reste assez énergique pour qu'on ai envie de poser un campement entre les spots.
Parce qu'on est des reporters impliquées et que la Gaïté Lyrique est un espace dédié aux cultures digitales, on finit par squatter le jeu vidéo de Mark Essen et à envoyer des drunk texts pendant Squarepusher. Finalement, on lâche nos manettes pour rejoindre Jamie, qui ne cache pas sa joie. Sa capacité à piquer du nez tout en passant des disques reste encore un mystère complet. Un Far Nearer pour la route, et on va déjà se coucher.

Vendredi :

On s’est repointés comme des fleurs le lendemain pour voir Spike Jonze et Arcade Fire, mais bon, on s’y est pris comme des clampins, il était 9h passé et il n’y avait plus de places, sauf pour la projo de 23h, et on a même pas demandé à voir Ivory Tower, on s’est arrachés sans même boire un coup à la Flèche d’Or pour retrouver Hans et ses pinecos, vu qu’il y avait Alb qui jouait et qu’on retrouverait en partie le lendemain, vrais rémois font vraies choses, tout ça.
Ce vent-dredi nous aura uniquement appris qu'une marque de soda sort sa version dark d'un autre soda. A défaut d'avoir raté la conférence sur les clips et les courts métrages, on aura au moins le mérite d'avoir des trucs à raconter si Guy Lagache nous interroge sur le marketing du plagiat.

Samedi :

On était pas là pour beurrer les sandwichs, donc on a fait le grand chelem en revenant le samedi qui avait un peu une gueule de feu d’artifices. Jonglant entre les cautions pour les verres jetées comme des confettis, le coin fumeur et toutes les têtes connues qui étaient toutes là, même seules, et souvent torchées avec le BlackBerry à la main (moyen d'échanger un nom contre une twitpic de seins), un peu comme nous en fait.
Vu l'échec de la veille, on était bien déterminés à se la jouer sérieux pour la boum de fermeture. Tous se pressent devant Acid Washed, on s'étonne même à reconnaître "General motors, Detroit, America", puis on fait quelques allers retours entre l'installation d'Animal collective qui surplombe le bar et le live d'Adam Kesher. S'ensuit la performance d'un "incroyable petit chinois" (selon un barman) qui s'avère être coréen, qui s'avère être Lumpens. On fait littéralement du saut d'obstacle pour rejoindre les copains du Club Cheval (oui, j'ai osé) pour conclure avec Yuksek, qui fête la 1ère de son live à Paris. C'est beau, les gens sourient et tentent le lip dub sur "On a train", bref, la salle accueille à bras ouverts le retour du rémois.
La fin est proche, et nous, déjà tristes de quitter ce qu'on considérait comme notre nouvelle maison.

5 commentaires:

Matthieu M. a dit…

moi je trouve que la frange c'était mieux avant

Hans Killed Wildcat a dit…

C'était presque comme la frange d'avant, sois pas malhonnete J'ETAIS LA.

Anonyme a dit…

Putain vous avez croisé Pedro Winter ? il avait un bracelet presse aussi ?

Vadim P. a dit…

Nan c'était un V.I.P. lui :'(

Hélène Furbois a dit…

" On avait pas de bac à bosser ni rien "

ahah, bisou matthieu