26 octobre 2009

Merci d'éteindre vos téléphones portables.


On est en 81, et devant les Bains Douches, on distribue des tracts imprimés en noir et blanc.

C'est l'ère glaciaire à Paris, le ciel anglais à envahi la gamme chromatique des costumes des nouveaux garçons dans le vent, et la patine saxonne les platines et les esprits d'une bande de fous. A travers les Jeunes Gens Mödernes, Rennes a acquis les dernières lettres de Noblesse de son histoire: à côté de Daho, d'Elie & Jacno, de Lio, ou encore des Rita, Marquis de Sade vient révolutionner l'appréhension du post-punk en France en en faisant un genre bâtard et richissime de sonorités. Ils sonnent comme le Velvet à New-York, dont ils reprennent White Light/White Heat, comme Lou Reed et David Bowie à Berlin, tendance Low/Heroes/Lodger/Berlin, comme Joy Division sous amphétamines, comme le funk blanc bec et intello des Talking Heads grâce à deux saxos furieux et expulsant des riffs jazz jusqu'à leur dernier souffle, chantent aussi bien en Français qu'en Anglais, et parfois en Allemand.

Sur les photos de famille, les Marquis de Sade mordent l'intérieur de leurs joues pour paraître plus émaciés. 



Marquis de Sade - Final Fog (Brouillard Définitif)

2 commentaires:

Matthieu M. a dit…

600 points pour Marquis de Sade.

Margaux a dit…

6000 pour Daho.