5 octobre 2009

Partons en vacances à Leeds, boire du thé sur les graviers.

L’autre jour, j’ai eu la chance de participer à une expérience, un peu genre Milgram, un peu Je suis une célébrité sortez moi de là, sauf que je ne gagnais strictement rien, à la fin.

White Lies en live, en première partie, ou le supplice : c’est très mauvais. Chaque début de chanson ressemble à Love Will Tear Us Apart, ces types aiment la Cold Wave et le Post-Punk, ont trop écouté Ian Curtis, les Cure, Editors et Interpol, mais ça s’entend, beaucoup trop, et puis, de deux choses l’une:

- Interpol c’est le Joy Division du pauvre, alors j’aimerais que l’on m’explique l’intérêt de les pomper,

- et de deux, Ian Curtis, avec une Telecaster Miroir?! Sérieusement?!

Tout ça pour dire que les amateurs de pop anglaise neurasthénique seront comblés par (500) Days Of Summer, et les mateurs de jolies brunes américaines seront ravis par la présence de Zooey Deschanels au générique du film, en compagnie de Joy Division, The Smiths, ou encore Regina Spektor et son grandiose Us.

Bien que malmenant un peu la chronologie, parfois au détriment de la cohérence, 500 est particulièrement réussi. Mark Webb et son scénariste au nom imprononçable ont réussi à donner un aperçu panoramique d’une relation amoureuse à sens unique, ou marquée par l’incertitude de la définition de sa valeur sentimentale, et de l’amour même.

Certaines scènes vous feront rêver d’une union incertaine mais dont les contours indéfinis permettent une liberté relationnelle rare, perdue entre séduction trop sexuelle pour être sincère, amitié trop teintée d’attirance pour être honnête, et peur de l’engagement. Après, vous aurez très envie de vous acheter par milliers des t-shirts de vos groupes préférés, Unknown Pleasures en tête. Après vous tomberez amoureux de la première fille ayant les mêmes goûts musicaux que vous, et la même élégance racée, et vous vous mettrez, vous aussi, à désacraliser la cravate en la portant comme une écharpe. Vous repenserez à vos coins favoris, en pensant qu’ils sont hantés par le fantôme de votre ex, et qu’ils lui apportent autant de réconfort qu’à vous. Après, vous oserez faire le premier pas, et vous débarrasser de l’incertitude puérile qui caractérise une relation inachevée. Après, vous irez sûrement le revoir une seconde fois, ne serait que pour le plus beau disclaimer de l’histoire du cinéma contemporain qui dit, en somme : “Any resemblance to people living or dead is purely accidental … Especially you, Jenny Beckman … Bitch”.

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