Msn devenait has-been, et ne permettait malheureusement pas aux ados de bosser leur anglais après les cours. Aujourd'hui, plus besoin de correspondants étrangers, Omegle remplace la fille à lunettes qu'on trouvait beaucoup plus belle sous forme de mots. Vous voilà connecté avec le monde entier après un simple clic sur "Start a chat".
Donc oui, au premier contact avec Omegle, on se sent tout excité, si bien que notre première phrase est "m/f?" (male/female) en espérant obtenir un "f" comme réponse. Après avoir demandé à une jeune américaine (de 14 ans paraît-il) ce qu'elle pensait du site, j'obtiens la réponse suivante : "it gets you to meet new people. Like I met you. I use it often". Continuons l'enquête, non sans avoir avant lourdé délicatement l'américaine avec un "je dois aller travailler", "in a new chat". Là, un anglais de 19 ans me demande si je suis un homme ou une femme, avant de se déconnecter lorsque je lui apprends que malheureusement pour lui j'ai une paire de testicules. Une conversation rapidement expédiée plus tard, un américain de 17 ans m'avoue qu'il utilise Omegle deux fois par semaines environ, sans but précis, avant d'avouer que c'est un bon moyen de discuter sans se préoccuper du jugement des gens, puis que "it's a good way to have cyber sex, it's fantastic if you're horny".
Alors voilà, les premiers points négatifs apparaissent, ce n'est donc pas seulement un moyen de communication avec le monde entier, c'est aussi très utile si on veut comparer le physique des thaïlandaises, des suédoises et des françaises...
On se fait par exemple assaillir par un "stranger" qui nous avoue "Hi, I'm a horny bi male with cam" (besoin d'un dessin?), puis par un autre, qui voudrait pas nous vexer : "to be honest, I am a lil drunk and horny".
Un garçon, apparemment lucide sur l'intérêt du cyber sex entièrement anonyme quand il nous dit "it's cool, even if you don't know who you're talking to", finit finalement par dévoiler qu'il a déjà eu une expérience similaire sur Omegle, et que bien qu'il ait déjà eu peur de ce qui se cachait derrière l'écran, "the element of mistery is there".
Les garçons trouvent donc que c'est bien, mais qu'en pensent les filles?
Alors là, ça se complique, la plupart se déconnectant dès que l'on évoque la cyberchose. Finalement, une accepte de répondre à mes questions. Elle ne voit pas Omegle comme un bon moyen d'avoir du cyber plaisir, bien qu'elle avoue aimer y parler sans inhibitions de ses expériences. "I don't care about saying what I look like naked". Une autre jeune fille, de 15 ans quant à elle, nous dit qu'elle est souvent effrayée par la personne avec qui elle parle, même si elle quitte dès que la conversation devient trop "weird".
Alors finalement, Omegle, bon ou mauvais? Comme partout, comme dans ton collège, comme dans ton lycée, on trouve des garçons timides et des assoiffés de sexe, des filles désinhibées et des filles à col roulé.
Finalement, on retiendra ce jeune américain de 19 ans, qui me dit que "Cyber Sex is just loser shit. To be honest, I only come here to piss people off. Cyber sex = for people who can't get some in person". Omegle, nouveau repère du geek qui n'efface plus Youporn de son historique internet?
3 commentaires:
Bravo fiston.
Ca m'avait traversé l'esprit aussi.
Chapeau l'article.
Merci à tous. "Ca fait chaud au coeur" comme dirait Voici.
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