21 janvier 2010

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Je fais mon coming-out. Avant, j’en avais rien à foutre. C’était un truc de meufs, du PQ, de la presse-poubelle, c’était inintéressant et ça m’intéressait pas, j’allais sur Gawker pour chercher des photos de Lindsay Lohan à poil et sur le Daily Mirror pour avoir des nouvelles de Peter Doherty. Le reste, j’en avais rien à foutre. Puis ça m’a pris par surprise. J’ai fait le con, j’ai signé un pacte avec le diable. J’ai suivi Voici sur Twitter. Je faisais le malin, je me foutais un peu de leur gueule, c’était futile, ça servait à rien, je savais pas qui c’était la plupart du temps, ces acteurs de seconde zone, ces déjà vieux candidats de téléréalité, ces présentateurs télés perdus, ces célébrités régionales. Alors j’ai parlé à Voici. J’ai fait le con, j’ai joué avec le feu. J’ai mis un doigt puis la main puis le bras, et maintenant j’ai la tête dans l’engrenage, écrasée par les rouages.

J’avais pas prévu qu’on me répondrait, c’était juste un pavé dans la mare, une bouteille à la mer, une lettre sans destinataire, un peu comme un appel à ma mère, que je fais pour me faire plaisir, par surprise ; là, je replyais @Voici pour le plaisir d’un bon mot, d’un bon point en forme de LOL de mes congénères. Ouais, c’est en voulant prouver que je pouvais être drôle que je me suis fait avoir.

Parce que ouais, Voici m’a répondu. J’ai été pris au dépourvu, j’en suis tombé de mon lit quand Seesmic (Ouais ouais, je sais, j’ai changé de client depuis) a affiché une réponse de Voici. C’était pas un truc à en taper par terre en se roulant sur le sol, mais c’était totalement inattendu, depuis le temps que j’envoyais des opinions frappées restées sans réponse à tous les twitters de magazines, là, je sais pas qui, les stagiaires, peut être, faisaient preuve d’esprit, ils étaient humains, et ils étaient MARRANTS, rien que le fait qu’ils existent était MARRANT, putain. J’en suis resté sur le cul et j’ai pas pu m’empêcher de RT.

Après ça, j’ai fait bien plus attention aux brèves. Je les ai lues, et j’ai découvert un traitement très particulier, auquel je m’attendais pas. Tout à changé avec cet article sur Jean Sarkozy, dans lequel un des pigistes/stagiaires/journalistes lâchait cette phrase fantastique, de mémoire : « au café en bas de la rédaction, c’est Brahim, le cousin du patron qui sert les consommations, et ça ne choque personne. La preuve que les journalistes sont partiaux. » J’ai retrouvé cette liberté de ton, ces jugements disséminés un peu partout, tombant sur des articles ironiques, parfois méchants, écrits par des gens riant plus des pipoles que fascinés par les paillettes, et gagnant par là un surcroît de crédit. De manière arbitraire, j’ai attribué cette liberté d’esprit, cette distanciation avec la réputation sérieuse du mag, au medium internet, je l’ai retrouvée sur le site de 20 minutes, et je ne lis pas Voici papier. Je doute de pouvoir vérifier, je me vois pas acheter Voici, je me vois pas avouer mon addiction aux persiflages à mon buraliste, je veux pas non plus être déçu. Mais je sais qu’il me faut mon shoot de ragots tous les jours, et savoir que George Clooney ferait un bon mari devient une information vitale, une bonne raison de défaire ma ceinture et de la nouer autour de mon bras gauche. Il me faut ma dose de Voici, et même quand ils ne twittent que les flux RSS, je vais sur le site chercher l’article, dont le titre m’a attiré. En fait, non, le titre a peu d’importance, je clique toujours. Quand Voici est down, je suis en manque, mais quand Voici est down, je vais pas sur le site de Public, je vais pas sur le site de Perez, je vais pas sur le site de Gala, et je vais pas sur le site de Paris Match. Non c’est à Voici que je suis addict, c’est Voici que je kiffe, c’est Voici qui me fait boum boum, les autres, je m’en fous. Lundi, je me suis inscrit sur le site, j’ai choisi le Prince Charles comme avatar. Parce qu’il me faut la newsletter, il me faut des potins. Avant je détestais ce mot. Maintenant, il fait partie de mon quotidien.

9 commentaires:

Olivier a dit…

Une marque ou un titre de presse ne peut pas se lancer sur twitter durablement en faisant l'économie de l'écoute de ses lecteurs. Grazia l'a également très bien fait à son lancement avant de s'éteindre un peu.

En revanche, il est vrai qu'au delà de la publication de nouvelles étranges énoncées à grand renfort de "URGENT : X est mort" (j'avoue que j'ai toujours du mal à situer l'urgence... demain ça sera encore le cas non ?), voici sait écouter et a su adopter une réelle écriture web sur leur site, une véritable écriture twitt sur twitter.

Le papier a également un style fin, plus recherché et avec davantage de recul que les autres titres. Je t'encourage aussi à y jeter un oeil de temps en temps :) Il a récemment beaucoup évolué mais a gardé entre autres une qualité d'investigation et de rédaction que n'ont pas les autres.

Hans Killed Wildcat a dit…

entre matthieu qui croit pouvoir poster une vidéo grande comme la russie,toi qui justifie pas, et mes fautes toutes les trois mots, OU VA LA FRANGE?

automatic d. a dit…

ON QUITTE LE BATEAU. (en réponse à Hans)

Lucie. a dit…
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Un café avec 5 pailles a dit…

Moi aussi je suis amoureuse de lui, merci Lucie j'en profite pour me dévoiler également. Vadim si tu me lis, t'es l'homme de ma vie. Je nous vois déjà mariés, avec des enfants, un Labrador, une laguna.
Lucie Simmonet, sorry mais je crois que je l'ai vu en prem's.

<3

Lucie. a dit…
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Un café avec 5 pailles a dit…

Ha le prend pas mal mais je ne pense pas que tu puisses " me battre" non. A mon avis tu n'as juste aucune chance...même sans être en compétition avec moi ! Je crois que Vadim n'est pas trop branché underage...:) et toc !

Lucie. a dit…
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Dim. a dit…

Mec je me demande si c'est pas ton meilleur post.