25 septembre 2010

"C'est peut-être elle hein, elle avait de grosses jambes."


Aujourd'hui je me suis baladé au parc du Mont-Royal. L'herbe était trempée, le terrain de Baseball aussi, y'avait des écureuils un peu partout, la skyline naine et marron de la ville, ça sentait la terre un peu, j'aimais bien. Y'avait une des hippies qui fumaient de la weed autour du monument à Cartier, un match de football américain, chiant parce que contrairement à ESPN y'avait pas de pubs entre les phases de jeu, donc je me suis barré, un type qui jonglait avec son ballon de football, le vrai, seul, puis je me suis aventuré dans les bois et je suis tombé sur un match de lacrosse où Mcgill se faisait défoncer, c'étaient des kids et surtout de la passe à dix et des coups de lattes dans les bras, quelques filles pas mal avec des affiches pour encourager un joueur pas sur le terrain. Il faisait gris, c'était bien. Après je suis allé à l'énorme Stade Percival Molson où des types jouaient au foot, mal, parce que je suivais une photographe à peu près mignonne puis je me suis perdu en ville et je suis rentré en prenant le métro, lent, étouffant de Montréal.

J'écoutais Record Collection de Mark Ronson & The Business Intl, tuerie soul/r&b, gonflée à la téstostérone et à la créatine électronique, passée à travers le filtre du hip-hop qui soulève de la fonte et exhibe des chaînes qui bling. Les feats sont assez barges, D'Angelo en tête, Q-Tip, Rose Elinor Dougall des Pipettes, Spank Rock, Boy George, Ghostface Killah, Simon Le Bon de chez Duran Duran, entre autres. Les beats sont sales, chauds, sexuels, uber groovy, pas étonnant car il bosse avec les Dap Kings de Sharon Jones, les voix triturées, maltraitées, superposées, les couches qui composent chaque morceau font de chaque écoute une découverte, pour parler cliché, c'est un disque haletant, puissant, qui happe plus qu'autre chose, il suffit d'écouter Glass Mountain Trust, titre le plus brûlant de tous, un maëlstrom électrisant qui sort du dessous du volcan, pour en être convaincu. Dans ce qui ressemble quand même plus à une mixtape qu'à un album, Marko mélange tout, des guitares sixties aux synthés eighties aux flow du hip-hop et le résultat est assez obsédant. J'lui mettrais un joli 8 sur senscritique quand ce sera possible.

Glass Mountain Trust [Feat. D'Angelo] - Mark Ronson & The Business Intl

Aucun commentaire: