27 décembre 2009

Le Maillon Cool 2009

Au début on s’était réunis entre filles de La Frange pour faire un Top 5 2009 des Men I’d Like To Fuck histoire de montrer que nous aussi on pouvait mouiller nos culottes derrière nos écrans LCD de 17 pouces. Au final et avec beaucoup de subjectivité de notre part bien évidemment, notre choix s’est porté sur 3 artistes qui avaient marqués l’année 2009 à leur façon. Comme on fait bien notre boulot il s’est avéré que ces trois artistes étaient liés d’une forme ou d’une autre formant une maille jalousée par Laurence Boccolini en personne.

Kid Cudi, la sexy beast de l’année
Si tu te souviens avoir dandiné du hochet sur le son de "Day N Nite" remixé par les Crookers en club ou glandé devant les VMA's de 2008, tu as forcément été confronté à la voix de Scott Mescudi également connu sous le blaze de Kid Cudi. Scott a depuis ses premières apparitions accumulé les activités à taux de street cred très élevé : quand il ne parle pas de hip hop alternatif avec ses potes de Ratatat il collabore avec Jay Z ou Snoop Dogg, il chante chez Letterman ou Kimmel et parvient à caler tout cela en moins de deux ans.
Mais si toutes ces activités hors studio ont fait de Kid Cudi une mascotte du hip hop ricain, elles auraient aussi pu le détourner de ses intentions artistiques. Sorti à la rentrée 2009, l'album Man on the Moon : The End Of Day surpasse la vague hype. On a le droit à un petit bijou, peaufiné puis repolit, incroyablement audacieux avec des collaborations intelligentes, des essais futuristes et surtout des démonstrations d'honnêteté qui placent ce premier album comme l'un des plus spontané et intéressant depuis… depuis longtemps.

Kanye West, le hungover de l’année
On ne tombe pas de sa chaise quand on apprend que la première mixtape de Kid Cudi a été remarquée par Kanye West, les deux partagent l'amour de la perfection et la fragilité nécessaire pour être des artistes intemporels.
On ne peut pas dire que 2009 ait été tendre pour KanYe et son égo. On va pas retartiner trois mille ans sur un des plus gros #fail de l’année, manquerai plus qu’il nous coupe la parole. On rajoutera que ce fail a été suivi d’un boycott de la part d’une bonne partie de l’Amérique et surtout de ses nombreux détracteurs qui ont déversés gaiement leur haine à l‘encontre de West. Alors quand sort We Were Once A Fairytale, court métrage réalisé par Spike Jonze en pleine tornade KanyeGate, les médias ne savent pas trop quoi penser. Le court métrage dépeignant un Kanye bourré, suicidaire et pathétique s’avère effectivement un brin dérangeant. Cependant on ne peut passer outre la magnifique patte de Jonze et la douleur latente de Kanye West qui devient un peu notre beautiful loser de 2009.

Spike Jonze, le faiseur de rêves de l’année
Coupable donc d’un We Were Once A Fairytale dérangeant mais magique, Spike Jonze avait déjà dirigé Flashing Lights pour le compte de "Louis Vuitton Don". Jonze (créateur de Jackass, on l’oublie parfois) fait parti de ces mecs arrivants tout pile à la quarantaine, cool face à l’éternel et diversifiant son génie de ci delà pour des clips, des vidéos de skate ou se prenant d’amour pour de magnifiques projets comme celui de l’adaptation du conte pour enfant de Maurice Sendak: Where The Wild Things Are.
Alors en 2009, on aimerait que la vie se trouve du coté des choses sauvages pour pouvoir hurler au loup avec les gens qu'on aime, se laisser rouler dans les descentes, revenir à l'époque des batailles de boules de terre, retrouver la rage de l'enfance, partir pour mieux recommencer. Spike Jonze réussi à finir cette année en nous envoyant des paillettes aux yeux et de la nostalgie au cœur.

Pour boucler la boucle on peut voir Kid Cudi déguisé en Max de Where the Wild Things Are sur The Monster Tour avec Lady Gaga et au vue de cette année, on se dit que finalement 2009 a un peu fait ressortir le monstre qui était à l’intérieur de nous. Et c’est pas plus mal.

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